LA MAD JACQUES : auto-stop, défis et festival déjanté !

On a traversé le France grâce à nos pouces...

Dans cet article, on ne parlera pas de voyages en famille, mais plutôt d’un voyage insolite et bien fun pour les parents qui comme moi, sont restés de « grands enfants ». Je vais donc vous raconter succinctement cette folle course en auto-stop que j’ai fait début Juin avec mon ami Capitaine Rémi : La Mad Jacques ! Et si je prends le temps d’écrire cet article, alors que bien d'autres attendent, c’est que j’ai vraiment adoré et que j'avais envie de partager cela avec vous, et qui sait, peut être vous donner l'envie à votre tour d'y participer l'année prochaine.

On est beaux ou pas ? ;)

En tout cas, cette course peut être un véritable défi qui peux "vous mettre à l’épreuve et vous faire sortir de votre zone de confort", si comme moi, vous n’avez jamais fait d’auto-stop de votre vie.

Après « Pékin-express », que tout le monde connait, je vais vous raconter notre « Chéniers-Express » à nous…. ;)

La Mad Jacques, c’est quoi ?

L’idée est de partir des 4 coins de la France (déguisé si l'on veut) et faire environ 400km en auto-stop afin de rejoindre un festival déjanté au fin fond de la Creuse. La team de l’association « davaidavai  » qui ont développé le concept sont pour moi, de gentils fous géniaux qui depuis 3 ans organisent avec humour, bon esprit mais aussi sérieux cette course vraiment amusante. Derrière cet évènement, les organisateurs souhaitent promouvoir le voyage alternatif (qui permet de réduire nos empruntes carbone) mais aussi et surtout créer du lien entre les gens par le biais de l'aventure, du dépassement de soi et de la fête. Un programme royal pour ceux qui aiment le voyage, les défis et les festivals.

Pari réussi encore cette année, car pour ce nouvel opus, c'est quasiment 1000 binômes qui ont répondu à l'appel avec des départs depuis Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Lille, Rennes ou Bordeaux. Et même si la population est plus composée de vingtenaires et de trentenaires, que de nouveaux quadras comme moi, l'ambiance est vraiment géniale et conviviale du début à la fin et tout le monde peux participer à la Mad quel que soit son age, son expérience du voyage ou sa condition physique!
D'ailleurs, j'ai vraiment apprécié de voir sur les starting-block une concurrente malvoyante et une dizaine de participants de l'association "A fond la vie" en fauteuils roulants. Un bel exemple de volonté et d'ouverture à tous.

Pouces levés ! C’est parti pour l’aventure !

Pour le coup, n’ayant jamais fait de stop de ma vie malgré mes nombreux voyages, j’étais ravis de faire équipe avec mon pote Capitaine Rémi. Pourquoi ? Parce que pour ce "doux-dingue", l'auto-stop et les défis sont à 100% dans l’ADN de son blog (aller voir, ça vaut le coup d’œil). Un partenaire fun et expérimenté pour moi donc.

Et sinon, nous avions également le plaisir d'avoir comme concurrentes directes deux copines blogueuses : Magalie du blog "MaGblobeTrotteuse" et Klervi du blog "Strawberry Blonde" . Un kif de les avoir avec nous et un petit défi supplémentaire pour notre équipe "Mi ange mi démon".

P.S : je vous préviens d'avance, je ne me suis pas pris la tête niveau photos, j'ai juste pris mon smartphone pour une fois.

Pour le départ parisien, le rendez vous était donné à Pantin à la Cité Fertile aux alentours de 7h30. Rien qu’en arrivant pour l’enregistrement, que de barres de rire en découvrant les autres participants et leurs costumes aussi créatifs que variés ! Le maitre mot de cette course : "Ne pas se prendre au sérieux" et à vu de nez, tout le monde semblait chaud pour respecter cette règle à la lettre. Une fois notre binôme officiellement inscrit et après avoir reçu notre "road-book", nos goodies et nos gilets fluo, nous sommes partis en direction du RER le plus proche accompagnés de plusieurs centaines d’hurluberlus costumés. Le but : se rapprocher des grands axes routiers d'IDF pour nous permettre au plus vite de nous échapper de la capitale (ce qui est permis évidemment dans le règlement).

Ne souhaitant pas nous retrouver avec pléthore de concurrents du coté de la porte d'Orléans, d'Italie ou sur le gros rond point de Massy Palaiseau, c'est à Bourg la Reine que nous décidions de commencer le stop. Un choix moyen finalement, car depuis la gare RER, nous avons tout de même dû pas mal marcher pour trouver la route idéale ou d'hypothétiques conducteurs décideraient eux aussi de prendre l'autoroute. Après un premier saut de puce qui nous a amené sur un autre gros rond point à l'entrée de l'A6 où nous avons encore un peu galéré avec d'autres concurrents, c'est avec Felipé, 45 ans, grand amateur de Cuba que nous avons tracé la route et fait environ 70 km en parlant voyage et en chantant avec lui "Hasta siempré Che Guevara"...

Pour le remercier ainsi que tout les autres conducteurs qui nous prendrait ensuite sur la route, Rémi avait eu la bonne idée de prendre avec lui quelques exemplaires de son livre "Et si je traversais l'Atlantique en voilier". Et franchement, ce fut une attention réellement appréciée par tous...

Diaporama départ et course (cliquez sur les cotés de l'image pour faire défiler les photos)

Merci à Alexandre vergne, Julien Drogoul, Leo Coulongeat et Clara Fotomania pour leurs sympathiques photos ;)

Un truc sympa à noter, c'est qu'en plus de la course en stop, il était prévu par les organisateurs de pouvoir améliorer son temps et gagner des points en réalisant sur son trajet tout un tas de défis les plus loufoques les uns que les autres. Pour le coup, étant fatigués de notre soirée précédente (un tantinet abusive, hein Rémi) et ayant eu un peu de mal à trouver des conducteurs qui nous faisait bien avancer, nous n'avons pas trop joué le jeu des défis ;) Cependant, par exemple, certaines équipes ont réussi à faire de "l'avion-stop" pour rejoindre le village... Dingue non ?

Bon, je ne vais pas trop développer en détails notre aventure dans ce paragraphe, car si vous êtes curieux, je vous invite a voir en vidéo sur notre compte instagram les 2 stories à la une (Mad jac 1 et 2), mais globalement, nous avons pris une bonne douzaine de voitures différentes pour rejoindre Chéniers… Les stations services et les péages on été des endroits de choix, nous avons un peu galéré sur différents ronds points désertiques, la ville la plus dure pour s’échapper fut la sortie de Bourges ou nous avons levé le pouce à différents endroits pendant plus d’une heure… Nous sommes montés dans des voitures en plus ou moins bonne état, un camping car et une fois, nous avons même fait quelques kilomètres peu rassurés avec deux gars sympas mais biens allumés qui sentaient fort l’alcool. Nous nous sommes également confronté à la dure réalité de nous retrouver "en concurrence" avec plusieurs participants, paumés dans un petit village avec très peu de passage, mais c’est bel et bien au bout de 11 heures de course environ que nous avons réussi à arriver au festival dans la joie et la bonne humeur !

Et moi qui suit assez fan des rencontres impromptues en voyage, le stop à cette magie, qu’au fil des kilomètres, on peut se retrouver à partager des petits moments de vie avec des gens de tout horizons; et ça, c’est vraiment très cool…

Le festival : Lieu, ambiance et organisation

Chénier, petite commune rurale de 600 âmes dans le département de la Creuse, n’a pas été choisie au hasard il y a 3 ans par les organisateurs. Déjà, ce village est a peu près équidistant entre toutes les villes de départ. Mais c’est aussi un lieu emprunt d'histoire qui fut un ancien camp de la résistance et qui après 1945, dans un contexte de guerre froide, accueillait des jeunes du monde entier afin de favoriser les rencontres culturelles. Depuis, la team Davaidavai à noué de très bonne relation avec le Maire « Gilou » (LA STAR ici) et les habitants qui sont ravis de voir débarquer chaque année ces joyeux lurons et ce festival qui fait revivre les lieux dans une atmosphère vraiment détendu.

Et franchement, arrivé sur place après plus de 11 heures de courses, quel plaisir de découvrir cet écrin de nature paisible et pittoresque autour du moulin de Piot.

L’orga avait vraiment bien fait les choses : 2 scènes installées de parts et autre du moulin, une jolie déco couleur locale, un accueil souriant et agréable par une équipe de bénévoles vraiment sympas, un grand terrain de camping avec toilettes et douches un peu partout, plein de petites échoppes de restauration pour tous les gouts (bio, vegan, omnivores, des bars, etc, etc), un système astucieux de paiement « cashless » pratique et efficace qui évite de se balader avec CB et espèces permettant aussi de réduire le temps d’attente aux différents bars. Il y avait aussi de petits coins « chill » avec canapés et vieux fauteuils vintage disséminés un peu partout dans la nature, une radio « pirate » diffusée sur le camp, des petits producteurs locaux qui sont venus le dimanche matin proposer leur productions aux festivaliers (miam), des masseurs (a prix libre) pour vous faire du bien en cas de coup de mou, et simplement pour moi un état d’esprit global vraiment cool qui favorise les rencontres et vous font passer 48 heures de folies et de bonnes vibes'....

Au programme de ces 2 journées : concerts, teufs, conférences, théâtre d'improvisation et jeux !

Niveau programmation musicale, point de grosses têtes d'affiches dans ce genre de petit festival, mais qu'a cela ne tienne, l'occasion fut parfaite pour découvrir de jeunes talents!
Notre coup de cœur à tous les quatre : "Cactus et Mammuth" qui ont mis le feu le 1er soir sous le chapiteau avec leurs chansons aussi déjantées, qu'absurdes et entrainantes. Le palme d'or revenant bien entendu à leur titre phare : "Plus de caramel dans les flamby". Pour ceux qui n'ont pas vécu ce concert, cela peut paraitre débile, mais franchement, leur chanson nous a trotté dans la tête pendant au moins 15 jours... Autre coup de cœur, plus calme pour le coup : le duo de demoiselles : des "Rovski"; une musique envoutante et des créations vraiment originales… Et pour finir, dans un autre style, l’orchestre des "Faz-B" à lui aussi électrisé les festivaliers avant le grand karaoké final qui fut fun et bien fédérateur pour clôturer la dernière soirée.

Niveau "teuf", nous avons apprécié de danser sur du bon éléctro dans l'espèce de "château gonflable" plus qu'improbable de l'association d'architectes et de culture de "La gonflée ". Et niveau théâtre, nous avons tous bien ri aux spectacles d'improvisations très réussies de la troupe des « Intermédiaires ». Bravo à eux!

Diaporama du festival (cliquez sur les cotés de l'image pour faire défiler les photos)

Merci à Alexandre vergne, Julien Drogoul, Leo Coulongeat, Féline Harfang et Clara Fotomania pour leurs sympathiques photos ;)

Autre moment cool, avec tous les concurrents, les résultats de la course et la remise des prix le dimanche midi ou les organisateurs récompensaient les meilleurs costumes, les meilleurs temps et racontaient les exploits ou les pires galères de certains participants...

Sinon, niveau conférences, il y en avait plusieurs bien intéressantes, mais a vrai dire, nous avons eu du mal à sortir de nos tentes le matin ;) Nous avons tout de même assisté à la table ronde « profession voyageur », puisque Rémi y intervenait, mais nous avons loupé par exemple, la conf' de Matthieu Tordeur" (le plus jeune membre de la société des explorateurs) qui devait être passionnante.... D'ailleurs, en toute franchise, nous n'avons même pas pu découvrir ou participer à toutes les animations ou spectacles proposés, mais franchement, on a passé de véritables bons moments...

Pour finir...

D'expérience maintenant, je peux vous dire que le stop n'est pas si compliqué que cela; c'est même plutôt simple et avec un peu de bon sens et de détermination, on peux aller très très loin. Les bases : trouver le bon axe routier, étudier les différents chemins possibles pour se rendre à son but afin d'être adaptable, ne pas prendre de risques et ne pas aller lever le pouce dans des endroits dangereux ou interdits et évidemment, se positionner sur un emplacement ou les automobilistes peuvent s'arrêter en toute sécurité. Feux rouges, stations services, air d'autoroute ou péages sont des endroits de choix. Mais surtout, dans l'auto-stop, le plus important, c'est garder la foi et une bonne humeur constante malgré les refus et le temps qui passe afin de donner envie aux gens de vous embarquer à leurs cotés.

Alors, si vous avez envie de vous offrir une petite parenthèse de fun et d'aventure, je vous invite réellement à vous inscrire l'année prochaine à la prochaine Mad Jacques. Et pour le coup, si je peux y participer à nouveau (et peut être avec Vanessa ce coup ci), j'en serais ravis. Pour les plus impatients d'en découdre, et pour ceux qui aiment le vélo, sachez aussi que la team Mad Jacques lance actuellement sa 1ère course délirante en vélo pour fin Septembre !
Toutes les infos sur leur site web. Et puis, pour ceux qui veulent voir la vidéo de cette année, c'est sur la page FB de Mad Jacques & co !

Alors, quand vous voyez nos sourires ci-dessous, ça ne vous donne pas aussi envie de tenter l’aventure ?

Aller, passez de bonnes vacances, amusez vous bien et surtout, profitez de la vie et lancez vous des défis ;)