Balade à Mc leod Ganj
et rencontre avec les enfants de la crèche
L'arrivée est fracassante!
C'est après quelques heures inconfortables de sommeil aléatoire, que nous arrivons à la gare de Chakki bank. Nous n'avons que quelques minutes pour réunir nos affaires, réveiller la puce, (sans oublier doudou) et sauter sur le quai.
C'est bon c'est gagné, nous n'avons rien oublié.
Maintenant il nous faut trouver un moyen de relier Dharamsala, enfin plus précisément Mac Leod Ganj. C'est dans cette province de l'Himachal Pradesh que vit une grosse partie de la population tibétaine depuis que le 14ème Dalaï Lama et son gouvernement y ont demandé l'exil.
Renseignements pris, nous constatons que pour parcourir les 60km restants nous passerons 2 h supplémentaires en taxi, mais 5h si nous prenons un bus. Le calcul est rapide prendre un rickshaw pour rejoindre la station de bus + siège payant pour Lou et même peut être pour nos sacs + fatigue + gros manque de courage = Économie inintéressante face a la galère qui nous attend. Nous dépenserons donc les 1750 roupies pour effectuer le voyage en taxi !!!!
Il faut dire que le voyage dans les montagnes n'est pas de tout repos. D'ailleurs l'estomac de Louanne n'y résistera pas. Elle arrivera en ville simplement vêtue de sa couche et notre chauffeur se rappellera de nous...
A peine débarqués nous constatons que nous ne sommes plus en Inde, mais au Tibet.
Le bruit et la poussière sont toujours présents mais l'ambiance y est complètement différente.
Immédiatement une moine australienne nous vient en aide afin de nous orienter. Enfin des renseignements désintéressées!
C'est d'ailleurs en suivant la moine que nous découvrons notre logement: La Kunga Guest House !
Le manager nous propose 2 chambres, une à 350 roupies sans vue et une a 700 roupies munie d'un balcon surplombant les montagnes. Comment ne pas craquer? Nous convertissons rapidement dans notre tête pour nous encourager à prendre la plus chère en nous disant: "pff, faut bien se faire plaisir et puis ça ne fait que 8€"
Avec ce genre de réflexions on ne va pas tenir notre budget, mais en même temps on sait que nous ne ferons pas d'activités ni de treks.. Donc autant avoir du confort. Et puis il nous faut avancer sur le site...
C'est acté, nous passerons les 4 prochains jours ici. A peine installés, nous nous sentons merveilleusement bien et détendus. Nous profitons pleinement de la vue dégagée qui s'offre à nous.
Après une bonne nuit réparatrice, nous voilà partis à la découverte de la région.
C'est une ville escarpé a flanc de montagne où bon nombre d'échoppes de rue proposent différents bibelots et produits locaux aux touristes de passage.
C'est vrai qu'il y a pas mal de "blancs" dans la région.
Ils sont attirés par les nombreuses écoles qui proposent pour quelques heures ou quelques mois, des cours de massages, de méditation, de bouddhisme, de langue tibétaine et même de cuisine. Nous découvrons lors de notre promenade un café où des étrangers et des tibétains sont réunis afin d'échanger leurs points de vue. Les tibétains expliquent leurs situations et leurs aspirations auprès de cette jeunesse venue également pour participer à des actions de bénévolat. Nous remarquons d'ailleurs des affiches parlant de la condition tibétaine et de la lutte engagée contre l'occupant Chinois (voir une affiche poignante avec de nombreux portraits de tibétains s'étant immolés pour faire parler de la cause).
Nous nous promenons ainsi durant 4 bonnes heures le nez en l'air à regarder de chaque côté comment la vie s'articule. Tantôt attirés par l'étale du "boucher", par les nombreux moines bouddhistes qui se promènent ou par les étales de fruits et légumes que l'ont trouve un peu partout disséminés dans la ville, car ici le légume est roi, 90% de la population est végétarienne.
Une chose, un détail, attirera notre attention dans cette petite ville qui semble en permanente construction. Sur tous les chantiers en cours que nous croisons, nous remarquons qu'une "ethnie" indienne travaille très durement, et surtout les femmes. D'après les renseignements peu précis obtenus auprès d'un indien du coin, il semblerait que ce sont toujours ces indiens là (très pauvres, venant du centre du pays) à la peau foncée qui s'occuperaient des tâches les plus ingrates du pays.
Sur le chemin du retour nous remarquons une affiche proposant du vin local. Etrange, car jusqu'ici, aucune trace d'alcool proposé dans les magasins et restaurants. En bons français que nous sommes, nous ne pouvions passer a côté. Sera-t-il a la hauteur ???
Bon il est déjà midi, il nous faut penser à rentrer, mais depuis la route on aperçoit au loin, un "BO-TO-GAN" (un toboggan en langage Lou pour les non-initiés) Bon ok, un petit détour pour lui faire plaisir et on rentre!!!
Arrivés devant la grille où se cache le dit BO-TO-GAN, on s'aperçoit qu'en fait il est au milieu d'une école... Nous faisons signe aux femmes assises sur le côté leur demandant la permission de rentrer.
Permission accordée, nous courons afin de rejoindre l'espace de jeu. Louanne est aux anges!!!!
Quelques minutes plus tard les enfants de la crèche sortent à leur tour. Pour eux aussi c'est l'heure du repas.
Arnaud décide de s'assoir sur les marches et de faire quelques ballons pour leur faire plaisir.
Nous voilà assaillis et entourés par une centaine de bouts de choux tous plus mignons les uns que les autres mais tous motivés à avoir un ballon... Dur, Arnaud est débordé face à la demande de ses assaillants....
Épuisés, affamés, mais heureux d'avoir vécu cette expérience inattendue nous rentrons au Kunga guest house....
Bon, au fait, la bouteille de blanc moelleux, on l'a ouverte; on n'avait plus de batterie pour filmer, mais rassurez vous, ça ne valait pas le coup ! On a gouté un demi verre et on a tout jeté ! HORRIBLE PIQUETTE ! La morale de l'histoire : ne dépensez pas 500 roupies pour une bouteille de vin à Mc Leod Ganj, buvez plutôt un bon Chaî !