Préparer votre tour du monde en famille

Vos 10 questions les plus fréquentes, nos réponses…

Çela fait maintenant un certain temps que nous avons créé le blog afin de partager avec vous nos aventures, nos rencontres mais aussi notre expérience de "parents voyageurs".

Londres/ St Pancreas station : Même endroit, même angle, même bonne amie qui a pris la photo.
Cependant, 11 mois séparent ces 2 images entre notre départ et notre retour...Ça y est, notre premier grand voyage est terminé!

Beaucoup d'entre vous nous ont envoyé des mails ou des messages privés sur notre page facebook pour nous demander des conseils afin d’être rassurés avant de partir à leur tour. Comme les questions étaient souvent les mêmes, nous avons décidé de récapituler ici les plus fréquentes et de vous en faire un petit résumé. Ceci dit, si vous en avez d'autres, n’hésitez pas à les poser en bas de cet article dans les commentaires afin d'en faire profiter la communauté.

De gauche à droite: Colombie/ Parc de Tayrona -- Bolivie/ traversée du Sud Lipez/ -- Chili/ Réserve naturelle des manchots Roi, Porvenir.

Nous travaillons actuellement sur l’évolution du blog (enfin, on essaye) et nous comptons développer plus en détail toute la rubrique «avant de partir» afin de partager avec vous nos choix, nos conseils, mais surtout, notre retour d’expérience suite à notre propre aventure de onze mois autour du monde. Nous sommes vraiment ravis de voir que grâce à nos échanges, certains se lancent enfin avec leur tribu pour vivre cette magnifique expérience qu'offrent quelques mois de voyage au long court à travers le monde.

Évidemment, notre expérience et nos choix nous sont propres, nous ne forçons personne à suivre nos conseils à la lettre, surtout que nous pensons que nous avions déjà en Louanne, une bonne graine d’aventurière…

De gauche à droite: Bolivie/ cimetière de trains, Uyuni -- Colombie/ Parc Tayrona -- Pérou/ Machu Picchu.

1) LA SECURITE

C’est évidemment une des premières questions que nous nous sommes posé en préparant notre itinéraire. Mais au risque de passer pour des mauvais parents, finalement elle nous a simplement effleuré l’esprit. Pourquoi ? Parce que nous avons choisi pour un premier grand voyage, des pays plutôt « safe » : Asie du Sud Est, Océanie.
Seul l’Inde ou l’Amérique du sud pouvaient nous faire peur, mais finalement, tout s’est très bien passé. De toute façon, pour un premier voyage au long cours en famille, pas besoin de partir au fin fond de la jungle Amazonienne non plus, hein…. Après, il faut faire preuve de bon sens et éventuellement être un peu plus vigilant que chez soi. Mais nous partons du principe que les accidents peuvent arriver partout…

Chili/ Punta Arenas. A gauche, c'était les fans de Louanne à notre auberge du bout du monde. Ne pas se fier aux apparences, adorables avec elle...

Une autre réflexion qui n’a rien de scientifique, mais qui est basé sur notre ressenti et nos rencontres avec d’autres voyageurs sur la route : Nous avons constaté que lorsqu’on voyage en famille, avec un ou des enfants, c’est comme si nous étions un « peu protégés ». Nous avons bien entendu fait très attention, mais nous pensons que les « sales types » susceptibles de nous agresser évitent malgré tout de s’attaquer à des familles ou de mal agir face à des enfants. Ceci dit, Arnaud étant un peu parano, avait tout de même prévu, pour les pays qui lui paraissaient sensibles, une sorte de bombe à poivre/lacrymo compacte très puissante qu’il gardait toujours à portée de main et un couteau de sécurité en poche. Heureusement, il n’a jamais dû les utiliser.

2) LA SANTE

En règle générale on nous demande quels sont les vaccins que nous avons fait faire à Lou, et la liste des médicaments que nous avons emmenés.
Il existe plusieurs endroits pour aller se renseigner pour les vaccins : Hôpitaux spécialisés, l’institut Pasteur ou celui que nous avons choisi et dont nous avons été satisfaits : le centre de vaccination Air France de Paris. Première étape, vérifier déjà que les vaccins obligatoires de base sont à jour (rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, coqueluche, tétanos).

Ensuite, vous rencontrerez un médecin spécialisé en voyage avec qui vous échangerez sur les destinations que vous avez choisi et qui vous conseillera.
Il vous conseille, donc rien n’est obligatoire. En ce qui nous concerne, nous avons fait faire à Louanne: la fièvre jaune, l’hépatite A et le typhoïde. Mais nous n’avons pas fait celui de la rage, qui finalement n’empêche pas d’avoir la rage si on est mordu, mais offre simplement 48 h de sursis supplémentaire. Nous avons également refusé le vaccin de l’encéphalite japonaise, n’allant pas forcément dans des zones à hauts risques.
Concernant la trousse à pharmacie, nous sommes allés voir notre médecin de famille, et nous lui avons posé toutes les questions qui nous venaient à l’esprit. Bien entendu les médicaments adultes/ enfants ne sont pas toujours les mêmes et les posologies non plus. Par prudence, nous avons pris beaucoup de choses, et nous nous sommes retrouvés avec deux trousses d’environ 1,5kg chacune… Un vrai poids dans nos sacs !

Colombie/ Popayan. Direction l'hôpital pour un coup de tête contre un rebord de fenêtre.Devinez qui à gagné...

Nous n’avons pratiquement rien utilisé et si nous devions la refaire plus light, nous ne garderions que :
- Anti-vomitif
- Anti-douleur
- Anti-diarrhéique
- Antiseptique
- Pansements
- Collyre
- Anti infection urinaire
- Antibiotique à large spectre
- Traitement pour le palu : Un préventif (Malarone) et un curatif (Nivaquine)
mais ça c’est surtout parce que nous allions en fin de mousson en Inde et que du coup les risques étaient un peu plus élevés.
D’ailleurs, nous avons un peu stressé en prenant la Malarone au début car beaucoup de personnes semblent avoir du mal à la tolérer, mais finalement, aucun de nous n’en a souffert.
Toutes les autre choses comme les seringues neuves, les désinfectants en cas d’opérations, le Gaviscon et autre ne nous ont servi à rien. En résumé, ne dévalisez pas votre pharmacie avant de partir, vous en trouverez partout !

Un petit conseil pour finir : partez en connaissant le groupe sanguin de toute votre tribu, on ne sait jamais…

3) L'ASSURANCE

Côté assurance nous sommes partis bien protégés avec Chapka. Du coup pas de stress, au moindre bobo direction l’hosto! Pour voir l’offre que nous avons souscrit, c’est par ici: « CAP AVENTURE »

Thailande/ Kachanaburi. Pitreries au temple...

4) LA NOURRITURE ET LES COUCHES

Vous trouverez facilement du lait en poudre et des couches dans toutes les pharmacies et dans certaines échoppes de rue. Par contre, faites attention sur les couches Il est bien plus évident de trouver des couches pour les petits que pour les jeunes marcheurs car, pour les locaux, le prix d’une couche est assez exorbitant. Ils préfèrent donc laisser les petits les fesses à l’air, afin qu’ils apprennent ainsi rapidement la propreté.
Du haut de ses deux ans et demi, Louanne mangeait comme nous lors de ce grand voyage. Mais c’est vrai que ça n’est pas toujours évident, voire impossible, de trouver des petits pots pour bébé. Autant je suis partie avec mon stock de petits pots lorsque je suis allée à Cuba (alors qu’elle n’avait que 13 mois), autant là je ne me voyais pas emmener l’équivalent de 10 mois de repas en stock. N’hésitez pas à demander qu’on vous prépare une purée ou une soupe pour le petit ; surtout qu’en général les enfants sont rois. Et puis vos petits bouts pourraient vous surprendre et manger des mets auxquels vous n’auriez pas pensé leur faire goûter. Rien de tel pour effectuer une bonne diversité alimentaire.

Pérou/ Arequipa. Manger du Cochon d'Inde (Cuy), même pas peur....

Un jour, alors que Louanne ne mangeait pas grand-chose, j’en ai parlé à un médecin qu’on allait voir pour un problème de conjonctivite au Cambodge. Il m’a dit une chose très vraie : UN ENFANT NE SE LAISSERA JAMAIS MOURIR DE FAIM. Donc ne vous inquiétez pas (trop) quand bébé refuse de se nourrir.

De gauche à droite: Thailande/ Koh Chang pause biberon sous 35° -- Bolivie/ en direction du cratère de Maragua.

5) LE SOMMEIL

Je pense sincèrement que c’est le nerf de la guerre. Un enfant fatigué est un enfant qui vous fera C****. Essayez au maximum de lui faire faire la sieste et de le coucher tôt, sinon c’est crise de nerf assurée. Comme il n’est pas toujours évident d’être à l’hôtel pour la sieste de bébé, alors qu’on a prévu la visite d’un monument ou d’un temple, pensez à le mettre en porte bébé ou déposez-le dans sa poussette. Une autre technique est de préférer effectuer les déplacements durant les heures de sieste. Ainsi bébé se relaxera et ne verra pas le temps passer. On nous demande parfois si Lou n’a pas eu trop de mal à s’adapter aux décalages horaires. Mais à part celui entre la Nouvelle Zélande et le Chili (où là, même nous avons eu du mal), nous n'avons pas subi vraiment de décalage horaire car nous n’avons fait que des sauts de puce qui n'ont pas réellement bouleversé notre référence à Greenwich.

De gauche à droite: Thailande/ Kachanaburi, après une journée avec les éléphants -- Inde/ New Delhi, Notre chambre d'hôtel sans fenêtre; dur dur de faire sécher son linge...

6) L'ALTITUDE DANS CERTAINS PAYS

Pour ce coup, on ne peut vraiment pas aider beaucoup, car là encore, Louanne nous a prouvé que c’était bien une vraie petite aventurière ! Une anecdote qu’on aime raconter à ce propos : lors de notre traversée du Sud Lipez en Bolivie pour rejoindre le Salar d’Uyuni, lors de la première nuit, nous avons dîner et dormi à plus de 4000 mètres en plein désert (c’était la première fois que nous montions à cette altitude). Nous étions avec d’autres voyageurs, dont des sympathiques rugbymen du Sud-Ouest . Croyez nous ou non, mais les premiers à avoir été malades, se sont ces grands gaillards d’1m80. Ils ont été pris de maux de têtes foudroyants, de vomissements et ce sont couchés direct l’après-midi.
Arnaud et moi avons souffert plus tardivement de maux de tête, et la dernière du groupe qui avait encore la pèche après le dîner, c’était notre petite loulou, qui s’est même offert le luxe de jouer au foot avec notre guide.
Cependant, on ne pourra que vous conseiller de gérer les montées en altitude « step by step » afin de laisser le corps s’habituer au manque d’oxygène. Après, chacun réagi différemment.

De gauche à droite : Bolive / Sud Lipez -- Uyuni -- Cratère de Maragua .

7) LES DEPLACEMENTS

Dans le cadre d’un voyage au long court, il est bien possible que vous passiez pas mal d’heures en train ou en bus. C’est un fait, mais si vous le gérez bien en amont, ça passe (relativement) tout seul. Ensuite on a des petites astuces :

- des lingettes
- un ou deux changes
- le doudou, la tétine ou autre objet fétiche de bébé
- un fruit, type : banane, pomme, clémentine, ça se conserve pas mal (évitez le raisin, on a testé, ça n’est pas terrible)
- de l’eau
- des gâteaux
- des bonbons (pour une négociation d’urgence réussie)
- des crayons de couleurs, stylo
- du papier ou un petit cahier/calepin (pour éviter de devoir dessiner sur les sièges)
- des petits animaux ou autres figurines qui permettront à l’enfant de jouer
- des livres si vous avez
- mais surtout, la botte secrète 2.0 : la TABLETTE numérique ! (à utiliser avec modération) L’ami des parents et des enfants. Installez-lui des jeux éducatifs et ses dessins animés préférés. Vous aurez tout gagné…

De gauche à droite : Myanmar/ Bagan en bus -- Colombie/ Tolú, location voiture -- Inde/ Dharamsala, train de nuit.

8) LE DÉRACINEMENT

Vous serez surpris de voir à quel point les enfants s’adaptent vite et bien. Louanne ne s’est pas plainte du manque de la maison, de stabilité, de matériel ou de confort.
Une chose cependant qu’il vous faudra gérer avec tact : les rencontres et amitiés éphémères avec les petits amis du chemin. Nous rencontrions beaucoup d’enfants dans les hôtels et les guests-house où nous étions. Des fois nous restions 3-4 jours et certains départs ont été une déchirure pour elle. Le manque d’amitié durable a été le plus dur vraisemblablement. Et puis, ce qui est magique pour une famille en tour du monde, c’est que vous êtes 24h sur 24h ensemble sans les contraintes du travail ou de la vie quotidienne. Au programme : Kiffer! Alors, tout devrait bien se passer.

De gauche à droite : Inde/ Varanassi -- Cambodge/ Battambang -- Inde/ Mc Leod Ganj.

9) LE BUDGET

Côté budget, nous n’avons pas échappé à la moyenne qui dit qu’en général il faut compter 15 000€ par personne. Nous y avons inclus nos visas, nos billets, notre matériel (hors sponsoring), nos dépenses sur place et au final nous l'avons dépassé de 5500€.
Je partais du principe que Lou, ne payant pas de place à l’hôtel, allait nous coûter une demi-part supplémentaire, et je ne me suis pas trop trompée. Par contre avec ce budget global de 35 500€, nous avons vraiment voyagé en mode routard (sauf de très rares exceptions). Votre budget dépendra principalement des pays visités mais aussi de votre façon de voyager.

10) LE RETOUR

Là, on dit: JOKER!… Un jour nous écrirons peut être un article "confessions".
Mais à vrai dire, le retour a été vraiment la partie la plus dure du voyage !
-Vanessa & Arnaud-