San Pédro de Atacama
Une ville au milieu désert
L'immensité des paysages qui défilent sous nos yeux invite à la rêverie. La nature nous rend tout petit. On pourrait imaginer un désert ennuyeux à observer mais c'est tout l'inverse, les couleurs et les reliefs se succèdent sans vraiment se ressembler.
L'eau se fait rare mais dès que quelques gouttes apparaissent, surgissent bosquets et plantes de roche. Même dans le désert la vie est partout, elle née d'une goutte d'eau.
Alors que Lou et Arnaud dorment profondément, j'aperçois un village au milieu du désert, on le croirait en construction. Les toits en tôle sont maintenus par de grosses pierres. Les murs en terre se fondent dans le paysage.
Les cars, remplis de touristes, s'y arrêtent et déposent des européens curieux de ce mode de vie désertique. J'avoue me poser des questions. Comment se déroule la vie quand il n'y a rien autour ?
C’est un peu surprise que j’entends le chauffeur du bus nous annoncer que nous sommes arrivés à San Pédro de Atacama. Nous descendons du bus et partons à la recherche d'un lieu où nous reposer.
Après deux tentatives nous trouvons la guest la moins chère de la ville, offrant une vue imprenable sur la ville et encore mieux, une connexion internet.
Nous nous sentons bien dans notre petite guest avec vu sur le volcan Licambure. Nous partageons le lieu avec un groupe d’israélien qui prennent Loulou en affection et nous invite à partager avec eux le plat traditionnel de Chabat dont j'ai oublié le nom, mais que mes papilles se souviennent...
Il fait tellement chaud tellement chaud durant la journée que nous sommes assommé et perdons tous courage pour nous aventuré plus loin que dans le centre. Nous passerons les 3 prochains jours à travailler sur nos articles, visiter la ville et nous renseigner sur les excursions potentielles avant d'organiser notre expe dans le Salar pour rejoindre Uyuni.
C’est à regret que nous déclinerons les promenades à cheval, les visites de la Vallée de la Luna, l’observation des étoiles avec un ancien chercheur du CNRS et même l’ascension du volcan à plus de 5000 mètres d’altitude. Notre budget serré ne nous permet pas de nous faire plaisir. Nous nous résignons et en profitons pour avancer sur le site.
San Pedro de Atacama est une charmante petite ville en terre aux allures de village de vacances. Ses nombreux restaurants raffinés aux tarifs européens et ses agences de voyage nous font rapidement oublier que nous sommes au milieu du désert.
Nous découvrons pour la première fois un mode de vie où il n’y a pas de supermarchés mais des épiceries qui vendent un peu de tout. Il faut s’armer de patience pour faire ses courses car les produits d’hygiène, les fruits et légumes, la viande et les produits de grande consommation ne se trouvent pas au même endroit.
On se demande comment pourrait se dérouler une vie dans cette ville « moderne » au milieu de nulle part et profitons d’une sortie au restaurant (la seule) pour questionner les serveurs sur les conditions de vie dans cette petite ville. D’après eux la vie y est agréable et ils ne manquent de rien, mais la ville la plus proche se trouve tout de même à 12 km, les coupures d’eau et d’électricité sont fréquentes et la température avoisine les 40° régulièrement. Tout ça sans même avoir une piscine municipale. Ok on joue nos bourgeois… Mais bon est-ce que vous iriez y vivre ?
Nous quitterons cette petite bourgade au milieu du désert avec le sentiment de ne pas l'avoir bien visité. Arnaud sur un élan de courage ayant loué un vélo le dernier jour pour visiter les environs afin de découvrir ce mode de vie, au milieu de nulle par, me fait culpabiliser de ma fainéantise. Nous aurions dû louer des vélos surtout qu'un loueur en centre ville proposait également des petites chariotes pour mettre les enfants, mais bon ca nous l'avons découvert le dernier jour évidemment . C'est malin, maintenant nous devons y retourner....